jeudi 8 octobre 2015

CIT BARTER : VERS L'ÉCONOMIE DE PARTAGE EN ENTREPRISE

LES CLÉS DE DEMAIN - 06 OCTOBRE 2015

Cette start-up veut faire de l'économie collaborative la norme en entreprise. Un objectif audacieux qui trouve ses origines dans les années 1930.

 
 
Et si l'économie collaborative ou économie de partage, notion du plus en plus en vogue auprès des particuliers, se développait dans le monde de l'entreprise ? C'est du moins l'ambition de la start-up française CIT BARTER, fondée il y a moins d'un an et qui a déjà su convaincre plus d'une vingtaine d'entreprises.

Cette plateforme, présentée par Pascal Berger son fondateur comme à mi-chemin entre le réseau social professionnel et la place de marché, s'adresse essentiellement aux entreprises du conseil et du numérique et leur permet d'échanger des compétences, sans avoir besoin de toucher à leur trésorerie. Juste naissante en France, bien que déjà davantage développée aux Etats-Unis, cette pratique porte un nom : le « bartering ». Elle a vu le jour outre-Atlantique dans les années 1930 et concernait à l'origine les secteurs de la radio et de la télévision, où le financement d'émissions s'échangeait contre de l'espace publicitaire. Le « bartering » a évolué au fil du temps pour se rapprocher davantage aujourd'hui de la notion de troc.

Pour les particuliers, il semble relativement simple qu'un plombier de métier par exemple, aille réparer une fuite d'eau chez quelqu'un pendant deux heures, pour qu'ensuite il reçoive la visite d'un professeur qui donnera le même temps de cours à l'un de ses enfants. Pour adapter cette pratique au monde de l'entreprise, CIT BARTER a mis en place un système de compte pour chaque société inscrite sur la plateforme. Lorsqu'une entreprise « achète » un service à une autre, son compte est débité. Elle contracte une « dette », qui ne pourra être remboursée que si la débitrice offre à son tour une prestation. Aucune conversion en liquidité de cette ardoise d'entreprise n'est possible.

« J'ai eu l'idée en lisant un article sur les échanges inter-entreprises et leur potentiel de croissance en France. Ce type de transaction est parfaitement adapté aux entreprises du conseil et du numérique qui ont déjà une récurrence d'achat-vente entre elles » explique Pascal Berger.

A noter également que les « ventes par compensation », ou troc entre les entreprises, sont parfaitement légales et encadrées. Le gouvernement encourage d'ailleurs cette économie de partage et publiait déjà en janvier 2013, un guide des bonnes pratiques des échanges interentreprises. 

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