mercredi 13 janvier 2016

AEQUOREA, LA VILLE AUTOSUFFISANTE SUBAQUATIQUE IMPRIMÉE EN 3D

LES CLÉS DE DEMAIN - 05 JANVIER 2016

Ce « gratte-océan » est imprimé en 3D dans un matériau composé d'algues et de déchets plastiques marins recyclés...



Vincent Callebaut, architecte notamment connu pour avoir été missionné par la ville de Paris afin d'imaginer à quoi pourrait ressembler la capitale française d'ici trente ans dans le cadre du projet Paris Smart City 2050, a tout récemment dévoilé un nouveau projet « futuriste », baptisé Aequorea.

Comme à son habitude, l'architecte Français joue ici sur une symbiose retrouvée entre nature, éco-responsabilité et urbanisme. C'est à travers une lettre ouverte fictive, écrite par Océane, jeune fille de 15 ans et citoyenne d'Aequorea en 2050, que le projet est présenté. Aequorea est un « gratte-océan », véritable village flottant imprimé en 3D grâce à un matériau composite fait d'algues et de déchets plastiques recyclés du « 7ème continent », où 27 millions de tonnes de détritus produits par l'humanité s'entrechoquent, emprisonnés par les courants marins.

Bio-inspiré, le projet du cabinet d'architecte tire son nom de celui d'une méduse. Construit en différents étages, on y accède en surface par le biais de quatre marinas, permettant d'accoster sous un dôme de 500 mètres de diamètre, où se mélangent serres, champs d'agriculture biologique et potagers communautaires. Sous l'eau, quatre tentacules permettent à l'Aequorea de « nager », pour assurer une stabilité, empêcher tout mal de mer, et créer l'énergie nécessaire à son développement.

Renouvelable

Autosuffisante, cette cité subaquatique utilise de multiples moyens renouvelables pour fournir l'électricité à ses 20 000 habitants potentiels, rebaptisés « aquanautes » dans le discours d'Océane. Aux champs d'hydroliennes tapissant le fond marin s'ajoute, entre autres, une centrale océanothermique, utilisant le différentiel thermique entre les eaux chaudes de surface et celles plus froide des profondeurs pour produire davantage d'électricité. Elle permet également, grâce à un procédé de séparation de l'eau et du sel, de rendre l'eau de mer douce et potable.

Aequorea devrait s'enfoncer jusqu'à mille mètres sous la surface, sur 250 étages, qui accueilleront des logements, mais aussi des fablabs, des bureaux, des espaces de coworking, des fermes sous-marines ou encore des laboratoires scientifiques. Bien évidemment encore au stade de recherche et développement, le coût de construction d'un tel projet est aujourd'hui estimé à environ 1950 euros par mètre carré par Vincent Callebaut Architectures.

Crédit Photo : © Vincent Callebaut Architectures

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